Reims : un test qui fait débat !
La Mairie de Reims a reconnu avoir testé, au sein de son Centre de Surveillance Urbain (CSU), Savari, un logiciel de Thales. Présenté lors du Salon des maires en 2021, ce logiciel utilise des algorithmes vidéo intelligents et le deep learning pour, d’une part, surveiller, superviser et analyser automatiquement les situations (regroupement, intrusion…) mais aussi détecter, identifier et classifier les formes et les objets (véhicule, deux-roues…) Tout cela en quelques minutes et afin d’éviter aux agents dans les PC de visionner des centaines d’heures d’images des caméras de surveillance.
Ce type de solution suscite l’intérêt de nombreuses villes afin d’exploiter aux mieux les données saisies par leur réseau de vidéoprotection. Là où le bât blesse dans le cas de Reims, selon les informations publiées par StreetPress, c’est que la ville et son maire, Arnaud Robinet (Horizons), auraient utilisé Savari dans le cadre d’un test, sans en avertir les élus municipaux et la population…
60 000 euros
Face à la polémique, la mairie de Reims a fait savoir, via un démenti envoyé à France 3 Régions, que Savari avait bien été utilisé mais pas à des fins de « vidéosurveillance » mais de « vidéoprotection ». Par ailleurs, lors d’un conseil municipal, le maire a souligné que le test a été « autorisé par le procureur de la République » et n’a duré que quelques semaines. En outre, Savari – dont le coût de 60 000 euros aurait été pris en charge par Thales – n’aurait jamais été utilisé pour surveiller directement l’espace public.
Photo d’illustration © Getty Images