Des caméras peu efficaces ?
Une récente étude réalisée par Guillaume Gormand, chercheur au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique pour le Centre de recherche de l’Ecole des officiers de la gendarmerie (CREOGN) de Melun, remet en cause l’efficacité des caméras et systèmes de vidéoprotection déployés sur la voie public.
Pour mener à bien son travail, l’universitaire s’est livré à une analyse des résultats d’enquêtes – pour quatre types d’infractions : violences, vols liés aux véhicules, cambriolages et infractions à la législation sur les stupéfiants), dans quatre municipalités de la région grenobloise, pour une période allant de 2017 à 2020. A partir de ce champ d’étude, soit 1 939 enquêtes, il apparaît, selon un article publié par notre confrère Le Monde, qu’uniquement 22 enquêtes ont pu profiter, pour être résolues, « d’éléments tirés de l’exploitation d’enregistrements de vidéoprotection publique, soit 1,13 % du total. » Par ailleurs, comme le précise le quotidien du soir, « en ne retenant que les enquêtes élucidées, l’étude révèle que 5,87 % ont bénéficié d’une contribution vidéo, soit environ 1 sur 20. »
Photo d’illustration © Getty Images
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Plus d’informations (interview de Guillaume Gormand, réactions d’experts de la vidéosurveillance) dans PSM 270, mars-avril 2022.