Déploiement trop lent à Marseille
Annoncé en grande pompe en septembre 2021, le plan « Marseille en Grand » comprenait, notamment, fort volet sécuritaire. Dans un rapport publié le 21 octobre dernier, la Cour des comptes rappelle que la ville de Marseille a reçu, dans le cadre de ce plan, « des moyens importants, incluant plus de 400 agents de police, deux compagnies républicaines de sécurité, et des équipements (200 véhicules, 2 000 caméras piétons, et 5 000 terminaux téléphoniques) ». Et souligne que si « les annonces du plan sont en grande partie mises en œuvre. Malgré ces renforts, qui n’ont pas comblé les départs, le déficit d'effectifs reste élevé, et leur niveau est inférieur à celui de 2017. »
Cela dit, le rapport déplore fortement le déploiement très lent des caméras de vidéoprotection annoncées. En effet, « Marseille en Grand » prévoyait de permettre à la cité phocéenne de se doter de de 500 caméras. Or, selon le rapport, seules 90 étaient installées et opérationnelles au 30 juin dernier. « Au regard des enjeux de sécurité dans la deuxième ville de France, ce déploiement devient indispensable », souligne la Cour des comptes.
Par ailleurs, la Cour des comptes pointe du doigt le non-renouvellement de la convention spécifique entre la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille. Cette convention spécifique, relative à la coopération en matière de vidéoprotection et signée en 2015 pour une durée de cinq ans, « doit être renouvelée rapidement », insiste la Cour des comptes. A suivre…
Photo d’illustration © Getty Images