Vidéosurveillance. La RATP teste la reconnaissance faciale
La RATP dispose d’un important réseau de caméras de surveillance : plus de 50 000. Depuis quelques mois, elle s’est dotée d’un laboratoire dédié à l’intelligence artificielle à la station Châtelet-Les Halles, nous apprend une note de l’IPR (Institut Paris Région). Les expérimentations qui y sont menées servent à valider des technologies et n’ont pas de retombées opérationnelles directes. La RATP y a déjà expérimenté des algorithmes visant à détecter des situations problématiques, telles que : les intrusions sous tunnel, le maraudage, les rixes et les objets abandonnés. Comme le souligne le document de l’IPR, « les résultats ont été plus ou moins mitigés en fonction des scénarios, comme pour le maraudage, où l’expérimentation n’a pas donné de résultats probants, l’algorithme s’étant heurté aux usagers qui attendent un rendez-vous ou qui cherchent simplement leur itinéraire. »
Faux- positifs
Les faux-positifs sont dus à des raisons techniques et à l’ancienneté du parc de caméras puisque 98 % de ces dernières sont encore analogiques. L’IPR insiste d’ailleurs sur la médiocre qualité des images et le mauvais positionnement des angles de vue des caméras qui nuisent au bon fonctionnement des algorithmes. Par ailleurs, « l’environnement spécifique du métro parisien (souterrain, vibrations, poussières, flux importants de voyageurs...), sont autant d’éléments qui compliquent la tâche des algorithmes ».
Cependant, la RATP enregistre les images filmées quotidiennement, en floutant les visages des usagers, dans le but de créer une base d’apprentissage pour les prochains algorithmes et les entraîner aux conditions réelles de ses espaces (luminosité, vibrations, flux aux heures de pointe, notamment).