Vidéosurveillance. San Francisco dit « Non » à la reconnaissance faciale !
Par 8 voix contre 1, son conseil municipal a interdit le recours à la reconnaissance faciale par les agences gouvernementales et la police. En conséquence, lesdites polices et agences gouvernementales ne pourront plus, d’ici un mois, utiliser cette technologie qui permet de reconnaître et d’identifier un individu grâce à une photo ou une vidéo.
Par ailleurs, le texte « Stop Secret Surveillance Ordinance » (ordonnance pour l’arrêt de la surveillance secrète) voté par la ville de San Francisco, impose aux organismes municipaux qui voudraient utiliser les technologies de surveillance, d’obtenir une autorisation et de mettre place des audits pour évaluer les dispositifs déjà installés.
Une décision inédite
Dans le contexte nord-américain, la décision de la ville californienne est totalement inédite. Car, malgré les débats qu’elle suscite et l’opposition nette des organisations de défense des droits civiques, la reconnaissance faciale est à la mode Outre-Atlantique. Rappelons, à titre d’exemple, que l’administration américaine a décidé, tout récemment, d’imposer à tous les aéroports américains l’utilisation de la reconnaissance faciale afin que 97 % des passagers, de tous les aéroports, se soumettent à la reconnaissance faciale.
Or, selon une récente étude du prestigieux MIT, dans 19 % des cas, un système de reconnaissance faciale a pris des femmes pour des hommes. Ce pourcentage passe à 31 % lorsque les femmes ont la peau foncée… D’autres tests à grande échelle menés aux États-Unis se sont aussi soldés par un échec. Ainsi, un système testé sur le pont Robert-Kennedy (ou Triborough Bridge) à New York, afin de reconnaître des visages parmi les 900 000 véhicules qui empruntent le pont chaque jour, n’en a reconnu aucun…