Le dernier colloque du Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), qui s’est déroulé le 17 décembre dernier à Issy-les-Moulineaux (92), a été l’occasion de dévoiler les résultats de l’Etude RH 2024 sur les métiers de la filière sécurité-sûreté corporate (SSC), réalisée, comme en 2021, en partenariat avec le cabinet Arthur Hunt.

Premièrement, cette étude donne un aperçu de la démographie de ces métiers, encore très majoritairement occupés par des hommes. Ces derniers représentant, par exemple, 89 % des directeurs SSC. Hommes de plus en plus âgés puisque près de 90 % d’entre eux ont plus de 50 ans, contre 72 % en 2018. Les membres des directions sécurité-sûreté des entreprises jouissent, pour une très large majorité (95 %), d’un niveau d’études Bac +5 et sont encore, même si cette tendance est à la baisse, issus d’un parcours régalien.

Par ailleurs, l’étude du CDSE souligne que « la mise en place d’une direction de sûreté dédiée est souvent associée aux entreprises de grande taille. Dans les petites et moyennes entreprises, voire dans de nombreuses entreprises de taille intermédiaire, cette fonction est souvent négligée ou assumée à temps partiel, généralement par un professionnel de la sécurité. L'un des principaux facteurs influençant l'organisation de la direction de la sûreté est l'exposition internationale de l'entreprise. Lorsque plus de la moitié de l'effectif total est localisée en dehors du territoire métropolitain, la structure de la sûreté tend à se décentraliser. »

3 nouvelles missions

En ce qui concerne les effectifs des directions SSC, 44 % desdites directions comprennent entre 1 et 5 personnes. Et 35 % de 6 à 10 personnes. Ces directions SCC ont intégré trois nouvelles missions : « la fonction « Cybersécurité » au sein du bloc expertise-conseil déploiement ; la fonction « Data Scientist » au sein du bloc veille-analyse-suivi ; la fonction « Contrôle interne, audit et compliance » au sein du bloc expertise-conseil-déploiement. »

Par ailleurs, le budget des directions SSC aurait augmenté. Augmentation qui s’expliquerait par : l’internalisation des expertises SSC, l’externalisation des prestations moins complexes (par exemple : service de sécurité pour les sites) et l’augmentation exponentielle des menaces internes et externes.

Enfin, et cela mérite d’être souligné, l’étude révèle que la part des femmes dans l’ensemble de la filière est en augmentation par rapport à 2020 : 35 % en 2023 contre 24 % en 2020.

• Au sujet des femmes dans les métiers de la sécurité-sûreté, découvrez notre grand dossier publié dans PSM 285 (septembre-octobre 2024).

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