JO : les caméras intelligentes au Sénat
Mardi 31 janvier, le Sénat a voté, à une forte majorité (245 voix pour et 28 voix contre), le projet de loi olympique pour JO de Paris 2024.
Les caméras « intelligentes » ou « augmentées » pourront être utilisées pour détecter, entre autres, des mouvements de foules et comportements suspects. En ce qui concerne les caméras embarquées dans des drones, elles pourront être testées dès l’entrée en vigueur de la loi et jusqu’au 30 juin 2025, aux abords et dans les transports, pour des « manifestations sportives, récréatives ou culturelles », aux abords et dans les transports. Rappelons que ces caméras n’intègreront pas de moyens d’identification biométrique ou technique de reconnaissance faciale. Tout comme elles ne traiteront pas de données biométriques.
Les scanners à ondes millimétriques, comme ceux installés dans les aéroports, pourront être utilisés à condition d’avoir obtenu l’accord de la personne concernée.
Enfin, les agents de sécurité accrédités pour les JO afin d’assurer la sécurité des sites olympiques et des zones accueillant les supporteurs, feront l’objet d’une enquête administrative.
Des technologies qui font débat
Malgré le vote au Sénat et les annonces des pouvoirs publics, les technologies sécuritaires qui seront utilisées lors des JO de Paris suscitent quelques débats. Certains dénoncent le fait que des évènements comme la prochaine Coupe du monde de rugby et les JO soient des occasions pour voter des textes législatifs favorisant la généralisation du recours à des solutions et technologies toujours plus sécuritaires, non exemptes de dangers de dérives.
Pour d’autres, les JO et, dans une moindre mesure la Coupe du monde de rugby, constitueraient d’excellentes opportunités pour pousser les solutions françaises. Pour beaucoup de d’acteurs de la filière, il s’agit de vitrines industrielles exceptionnelles. Mais si plusieurs dizaines de solutions ont déjà étaient testées, il ne faut plus tarder. D’autant plus que la Coupe du monde de rugby qui se déroulera dans quelques mois aurait pu constituer un excellent galop d’essai afin de tester lesdites technologies françaises.
Photo d’illustration © Getty Images